L’art de raconter des histoires

Les cycles religieux

Beaucoup de tentures racontent la vie du Christ, de la Vierge ou d’un saint. Le Palais du Tau conserve plusieurs exemples de ces tapisseries qui ornaient autrefois les chœurs des églises. 

Les Noces de Cana, détail. Tenture de la vie de Jésus. Palais du Tau à Reims.

Mais les cycles religieux ne sont pas absents des décors des demeures de la noblesse : les sujets tirés de l’Ancien Testament comme l’Histoire de Moïse, d’Abraham ou encore de Salomon sont particulièrement appréciés.  

Détail de la tapisserie Moïse sauvé des eaux, tenture de l’Ancien Testament, tissée à Paris d’après Simon Vouet, vers 1635-1650. Château de Chateaudun.

Les héros de l'antiquité

L’Histoire ancienne est une source importante d’inspiration : s’identifiant aux héros antiques comme Alexandre, Scipion ou Clovis, les commanditaires des tapisseries utilisent ces iconographies pour affirmer leur pouvoir et se glorifier.  

L'Entrée d'Alexandre dans Babylone. Tapisserie de la manufacture d'Aubusson, pièce de la tenture de l'Histoire d'Alexandre.
© Jean-Luc Paillé / Centre des monuments nationaux

Redécouverte à la Renaissance, la mythologie antique est une source inépuisable de sujets pour la tapisserie. L’Histoire de Psyché est illustrée par des tapisseries bruxelloises conservées aux châteaux d’Azay-le-Rideau et de Cadillac.  

La poésie épique

Au XVIIe siècle, le goût nouveau pour la poésie épique s’exprime aussi dans la tapisserie. Les grands succès littéraires du siècle précédent, tels La Jérusalem Délivrée du Tasse dont on peut retrouver quelques tapisseries au château de Puyguilhem, Le Rolland furieux de L’Arioste donnent naissance à d’importantes tentures.  

Herminie relève Tancrède (détail). Sixième pièce de la tenture de l'Histoire de Tancrède et Clorinde. Prise de vue après restauration.
Photo : © David Bordes / Centre des monuments nationaux

Verdure à l'aigle et au héron
Photo : © David Bordes / Centre des monuments nationaux